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131 ANS D'HISTOIRE

 

 

C'est à Montréal, en 1884, que le journal La Presse a vu le jour. Le quotidien québécois est depuis 1967 édité par Gesca, une des plus grandes entreprises de médias du pays, sous la propriété de Power Corporation du Canada. Pourtant, le journal a été précédemment géré par plusieurs propriétaires.
 

Ses fondateurs, William-Edmond Blumhart avec le soutien de la famille Wurtele et de ses associés, sont des conservateurs insatisfaits du gouvernement fédéral de John Alexander Macdonald. Les premières années sont difficiles et le quotidien n’arrive pas à atteindre le seuil de rentabilité. En 1889, La Presse est vendue à Trefflé Berthiaume, avec qui le journal devient lucratif et prend une tendance libérale. Le nouveau propriétaire utilise des procédés journalistiques modernes et emploie des journalistes qui popularisent le journal dans le monde ouvrier. En effet, l’année suivante, la publication est tirée à 14 000 exemplaires.
 

En 1904, Berthiaume vend La Presse à David Russel. Mais, deux ans plus tard, Berthiaume rachète le quotidien avec l’aide de Wilfrid Laurier. À sa mort, en 1913, Berthiaume lègue le journal à ses enfants, mais la succession crée une série de crises qui ne s’atténueront que dans les années 1950. Et pourtant, les querelles entre les héritiers de Berthiaume n’empêchent pas La Presse de croître.

En 1958, lors de la grève déclenchée par réalisateurs de Radio-Canada pour obtenir le droit de se syndiquer avec la confédération des travailleurs catholiques du Canada, la direction de La Presse fait appel à Jean-Louis Gagnon pour rajeunir l’image du journal. Il emploie alors des reporteurs et des éditorialistes vedettes et a aussi des ambitions à l’échelle provinciale pour le quotidien. Mais ses idées se montrent cependant trop coûteuses et il doit céder sa place en 1961.
 

Un an plus tard, Gérard Pelletier s’installe au journal. Il est victime de la grève de 1964, réalisé par les typographes de La Presse pour se protéger contre les effets des changements technologiques. La grève paralyse le journal et les travailleurs pendant environ six mois. En 1965, il prend congé. Deux ans plus tard, La Presse est vendue à la Corporation de valeurs Trans-Canada (Power Corporation du Canada), propriété de Paul Desmarais.

 

Source : Ministère de la Culture et des Communications de Québec

Édifice de La Presse Ã  Montréal. Photo: Pascale Llobat 2008/Ministère de la Culture et des Communications

Du papier à la tablette en quelques Unes

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